Le travail social, au sens large, a fortement évolué depuis vingt ans en raison de l'apparition de nouvelles pauvretés – et le RMI les a fait réapparaître ; il mériterait que les conseils généraux s'investissent fortement pour reconsidérer les formations de base du social et optimiser leur efficacité. Je rappelle que ce sont eux qui ont à gérer la majorité du bataillon des travailleurs sociaux.
Les conseils généraux et les CAF devraient contribuer à lever les obstacles qui freinent les politiques d'encadrement de la petite enfance, facilitant le retour à l'emploi pour ceux qui travaillent en horaires décalés, les familles monoparentales ou les familles à faibles revenus pour lesquels l'absence de réponse se traduit par l'impossibilité d'accepter un emploi. Ce problème devient particulièrement préoccupant quand on envisage de créer un droit opposable à la garde d'enfants.
La dernière critique concerne l'exclusion des jeunes de moins de vingt-cinq ans, sans charges de famille, qui acceptent de prendre un emploi en CDD ou en CDI en entreprise – hors stages – et qui tombent dans la catégorie des salariés pauvres.