Je souhaite intervenir sur ce dossier qui nous a préoccupés à de nombreuses reprises en première lecture, en commission puis aujourd'hui ici.
Les travaux du Grenelle de l'environnement ont conclu à la nécessité de développer le réseau fluvial en France. Pour ce faire, un ordre a été établi : d'abord la liaison Seine-Nord-Europe, puis le lancement des études de la liaison Saône-Moselle – il a une quinzaine d'années, les associations de défense de l'environnement avaient refusé le passage par la vallée du Doux pour des raisons environnementales. Actuellement, on ne peut pas dire que les deux projets soient au même niveau d'études. VNF a établi l'impact environnemental sur quatre tracés possibles entre Neuves-Maisons, qui est aujourd'hui la Moselle canalisée, et Saint-Jean-de-Losne qui sera l'aboutissement, sur la liaison fluviale Saône-Rhône.
Au Sénat, M. Grignon a placé ces projets au même niveau. Cela revient à se battre entre nous, c'est en quelque sorte les grenouilles qui cherchent un roi. Au final, cela ne fera pas avancer ce dossier, alors qu'il est primordial. Nous pourrions en effet éviter ainsi 600 000 camions par an, une évaluation pessimiste faisant état d'un trafic de 15 millions de tonnes à l'horizon 2025.
Selon le sénateur Grignon « les possibilités de trafic sont beaucoup plus importantes sur ce nouvel axe Saône-Rhin que sur l'axe Saône-Moselle ». Mais c'est faux. Le bassin de population est le même ; le tracé est plus court par Saône-Moselle.