Par ailleurs, je veux attirer votre attention sur un point que l'État pourrait nous aider à résoudre.
Il nous est souvent reproché de faire une consommation abusive de l'espace agricole à des fins d'urbanisation. Pourtant lorsque dans un schéma de cohérence territoriale, nous avons pris l'engagement sur dix, quinze ou vingt ans, en accord avec la profession agricole, de favoriser l'urbanisation et la création de zones commerciales et industrielles, il est logique que les espaces ruraux se transforment et ne soient plus dédiés à l'agriculture. Ce processus n'est que la concrétisation d'un projet bien défini et sereinement admis par l'ensemble des acteurs concernés.
Le constat d'une trop grande consommation des espaces agricoles me paraît procéder d'un mélange des genres : s'il est justifié lorsqu'il s'agit d'espaces absorbés de façon anarchique au profit d'une urbanisation par émiettement, tout à fait irresponsable, il ne devrait pas s'appliquer à des espaces dont la conversion était programmée.