Il est nécessaire, bien sûr, que nous luttions contre les consommations excessives et dangereuses. Pour autant, ne nous trompons pas de cible. D'ailleurs, madame la ministre, nous n'avez jamais eu l'intention de remettre en cause les dégustations ni d'interdire aux viticulteurs de communiquer. Aujourd'hui, vous nous apportez des réponses précises.
Nos viticulteurs, et les responsables professionnels, font eux-mêmes preuve de responsabilité : oui à la consommation modérée et responsable, mais non, disons-le ensemble, à la prohibition.
Quand pourrons-nous, madame la ministre, distinguer le vin des alcools forts, et mettre fin à cet amalgame très préjudiciable à notre viticulture ?
Quand pourrons-nous, madame la ministre, laisser à la consommation modérée et raisonnable de vin la place qui, jusqu'ici, a toujours été médicalement et scientifiquement revendiquée, loin des propos excessifs qui ont effrayé, il y a quelques jours, les plus raisonnables d'entre nous ?
Je termine en invitant une romancière parmi nous : Colette disait que le vin ouvre le coeur et l'intelligence. Puisse cette intelligence nous aider ce soir à trouver la juste mesure, convaincus que nous pourrons toujours dire, le verre à la main : « À votre santé, madame la ministre ! » (Sourires.)