Vous m'avez fait le plaisir, madame la ministre, de répondre mardi dernier à une question au Gouvernement sur l'article 24, éclairant ainsi le débat. Nous semblons donc aujourd'hui d'accord sur une rédaction de compromis. Il y avait un malentendu, il est levé. Si chacun d'entre nous souhaite lutter contre un alcoolisme excessif, force est de reconnaître qu'une consommation modérée de vin n'a jamais relevé de l'alcoolisme excessif.
Nous devons avancer sur la question relative Internet. J'ai le souvenir d'une réunion à Châteauneuf-du-Pape où un candidat à la présidence de la République, dénommé Nicolas Sarkozy, avait pris des engagements très clairs.
Sur ce sujet, nous pouvons évoluer – je sais, madame la ministre, que vous y êtes disposée – sans excès et en protégeant la jeunesse.
Ensuite, en ce qui concerne la dégustation, il y a des sujets plus importants sur lesquels on peut légiférer. L'amendement de la commission tel qu'il est rédigé est un bon compromis et devrait permettre le maintien de la dégustation gratuite dans les fêtes traditionnelles.
Enfin, on a beaucoup parlé d'une enquête avançant que certains produits étaient nocifs. Je regrette que nous n'ayons pas parlé du Figaro daté du 5 mars. Le professeur Lucien Israël – un grand cancérologue – y déclare qu'il est « absurde » de considérer que le vin augmente les risques de cancer dès le premier verre. Il ajoute : « À forte dose, l'alcool facilite certains cancers […] mais un ou deux verres de vin par jour, sûrement pas. Le vin, c'est utile. […] Le vin rouge comme source naturelle de resvératrol est une substance très utile aussi bien à titre préventif que pour traiter les tumeurs. » Ces propos méritaient d'être rapportés après toutes ces études dénonçant le vin.
Je retirerais mes amendements si l'amendement de compromis présenté par la commission était voté.