Madame la ministre, je pensais, et sans doute l'ensemble des députés de l'opposition avec moi, que je serais rassurée par votre amendement. Or, seule une ligne me convient : Il ne peut y avoir de contact direct entre l'entreprise et le patient. En clair, vous interdisez que l'industrie frappe à la porte et rentre chez la personne. Jusque-là, nous sommes d'accord.
Quant à la phrase « Le programme d'apprentissage est proposé par le médecin prescripteur à son patient », permettez-moi de vous raconter une anecdote. Alors qu'une insuline venait de sortir sur le marché, une patiente, que je qualifierai de senior, est appelée par la secrétaire de son médecin. Cette secrétaire, qu'elle connaît puisque c'est celle de son médecin traitant, lui annonce que la manière dont elle suit son traitement en cours avec l'insuline qu'elle a l'habitude d'utiliser – qui n'est pas très onéreuse parce que sur le marché depuis quinze ou vingt ans – va être étudiée. Pour cela, la secrétaire lui propose de l'emmener trois jours et deux nuits, tous frais payés, même le transport en taxi. Or, au cours de cette période, on administre à la patiente la nouvelle insuline. Nous ne sommes pas dans la quatrième dimension, madame Bachelot, cela se passe en France !