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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 5 mars 2009 à 21h30
Réforme de l'hôpital — Article 22, amendements 1446 1453

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

Ce n'est que de la transparence, cher collègue – une notion qui semble vous gêner !

Toujours dans ce même rapport de l'IGAS, qui date du mois de décembre 2007, un chapitre porte sur « la place excessive de l'industrie pharmaceutique dans le système de santé ». Je le cite : « Ces tentatives réitérées d'accéder directement au public et au patient sont problématiques quand on considère l'emprise de l'industrie pharmaceutique sur quasiment l'ensemble des secteurs du système de santé. Cette emprise, en France comme dans d'autres pays, paraît d'autant plus excessive qu'elle n'est pas manifeste. Les entreprises du médicament contribuent au financement de la recherche, » – c'est visible – « notamment de la recherche clinique » – c'est visible aussi. « Cela est dans leur attribution légitime. Tout comme le sont le développement, la production, la vente de nouveaux médicaments et l'information qu'elles dispensent auprès des médecins qui les prescrivent ou des pharmaciens qui les distribuent et les dispensent » – tout cela est bien visible.

Le rapport poursuit ainsi : « Mais leur champ d'intervention est beaucoup plus large. Il n'est pratiquement pas un secteur où les entreprises pharmaceutiques ne jouent un rôle significatif, sinon déterminant : l'industrie pharmaceutique intervient également dans le financement d'associations de malades, au point, parfois, de les créer de toutes pièces – certaines associations soutenues se voient positionnées comme interlocutrices privilégiées par les institutions internationales, notamment par la Commission européenne ; les entreprises ne sont pas absentes de la formation initiale des médecins ; elles contribuent très largement au financement de leur formation continue ; elles s'immiscent dans celui de l'évaluation des pratiques professionnelles ; elles assurent en partie le financement de l'AFSSAPS », par la collecte des taxes voulues par l'État que cette agence perçoit.

Je précise, monsieur Rolland, que vous avez vous-même rappelé, en commission, que sans les firmes pharmaceutiques, on ne peut plus faire grand-chose. Je poursuis donc l'énumération : « elles assurent de façon sinon quasi monopolistique, du moins très excessive, l'information des professionnels de santé ; elles participent à l'information des patients, en étant parfois à l'origine de campagnes de sensibilisation précoces au caractère parfois trompeur ; elles participent au financement de campagnes d'éducation pour la santé »…

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