Non, il s'agissait de 1,8 million d'emplois privés et de 200 000 emplois publics – les emplois-jeunes.
Vous prétendez représenter l'entreprise pour être chef d'entreprise. Pour ma part, j'ai travaillé quinze ans au sein d'une banque privée, où j'ai d'ailleurs pu rencontrer nombre de chefs d'entreprise. Vous n'êtes donc pas le seul, monsieur Taugourdeau, à connaître l'entreprise.
Je conviens cependant avec vous que, s'agissant des heures supplémentaires, ce n'est pas le chef d'entreprise qui décide, mais les clients. Si le besoin s'en fait sentir, il en prescrit, et s'il n'a pas de demande, il n'en prescrit pas. Il est une chose pourtant que vous faites semblant d'ignorer. Je prendrai pour m'en expliquer l'exemple d'un entrepreneur de ma circonscription qui emploie, dans le secteur menacé et fragile du meuble, 900 personnes. Un simple calcul lui montrerait en effet qu'il aurait tout intérêt aujourd'hui – c'est même malheureusement dans les tuyaux, si j'ose dire – à remplacer un certain nombre de salariés en CDI par des heures supplémentaires. C'est une activité qui s'y prête car il s'agit d'un travail à la chaîne et d'une production en grande série.
Vous dites que les 35 heures ont entraîné la stagnation du pouvoir d'achat. Si c'était vrai, cela se traduirait dans les bénéfices. Or ceux-ci ont, en 2006, battu des records absolus. On ne peut donc dire que les 35 heures ont permis de faire des bénéfices tout en entraînant la stagnation du pouvoir d'achat. C'est insoutenable.
Quant au contingent d'heures supplémentaires, il n'a même pas été utilisé à moitié.