Je répondrai au Gouvernement et à la commission que si des salariés ont été intéressés par le slogan « Travailler plus pour gagner plus », il s'est agi en priorité de travailleurs à temps partiel, en particulier dans le cas où le temps partiel est subi. Ceux-là ont compris qu'on les encouragerait à faire plus d'heures, ce qui correspondait d'ailleurs à leurs besoins. Leur vécu, surtout quand il s'agit de personnes qui vivent seules, n'est-il pas fait de factures qui, elles, ne sont pas à temps partiel ? Tout le monde le sait, nous sommes là avec ces personnes, face à l'émergence de travailleurs pauvres dans notre pays.
Or, ainsi que nous le soulignons depuis le début, ces salariés, et le débat le montre, ne sont pas concernés par le texte. Il faut le dire clairement aux Français, ceux qui probablement sont le plus intéressés à travailler plus pour gagner plus ne sont en effet pas visés par les abattements et par les exonérations proposés. Vous êtes ainsi obligés, parce que votre système est très imparfait, d'exclure les salariés à temps partiel de votre dispositif, y compris ceux qui subissent probablement le plus la flexibilité, qui constitue l'une des limites de notre code du travail, à savoir les travailleurs à temps partiel annualisés, c'est-à-dire essentiellement ceux qui sont employés dans des activités saisonnières.
Ceux-là, c'est-à-dire ceux qui ont les conditions de travail les plus difficiles, ne sont pas concernés par le slogan « Travailler plus pour gagner plus ». Il faut le dire très clairement, car je suis presque certain qu'ils n'avaient pas compris cela.