Mais en 1992, au sujet du traité de Maastricht, comme en 2005 à propos du traité constitutionnel, c'est après que le Parlement eut révisé la Constitution et ratifié les traités que les présidents de la République François Mitterrand puis Jacques Chirac avaient décidé le référendum. Il reste une chance à l'actuel Président de la République de faire de même. En aura-t-il le courage ? Entendra-t-il ce message ? On m'objectera encore qu'il s'est engagé pendant la campagne. Nous verrons : il sera jugé sur cet engagement.
La réforme était indispensable parce que l'Europe à vingt-sept fonctionne mal, qu'elle est paralysée par l'unanimité, parce qu'il fallait lui donner des institutions plus démocratiques et plus efficaces. C'est parce que le traité de Lisbonne répond à ce cahier des charges qu'il permet ce progrès limité, mais qu'il n'est que cela, que le groupe socialiste, dans sa majorité, le ratifiera.