Messieurs les ministres, nous allons voter dans quelques minutes le projet de loi autorisant la ratification du traité de Lisbonne, au terme d'une discussion qui a été quelque peu escamotée. Car, convenez qu'un débat de nuit suivi d'une matinée, c'est extrêmement peu au regard de l'importance du moment.
Nous allons ratifier ce traité par voie parlementaire et non par voie référendaire. Sur ce point, je dois dire à M. Copé, qui n'est jamais avare de mesquineries, qu'il lit mal les blogs. Si je suis, pour ma part, assez peu ami du référendum, je considère qu'il était absolument indispensable en l'occurrence, pour la simple raison que le peuple s'était prononcé sur un traité de même nature en 2005 et que, comme l'a dit fort justement Didier Maus que l'on ne peut soupçonner d'appartenir à ma famille politique : « Ce que le peuple a fait, il est difficile que le Parlement le défasse ». C'est pourquoi nous continuons à regretter, même si ce n'est pas le seul objet de notre vote d'aujourd'hui, que vous ayez refusé le référendum.