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Intervention de François Rochebloine

Réunion du 7 février 2008 à 15h00
Ratification du traité de lisbonne — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Monsieur le président, messieurs les ministres, mes chers collègues, en autorisant, comme ils vont le faire dans un instant, la ratification du traité de Lisbonne, les députés du groupe Nouveau Centre se réjouissent de donner un nouvel élan à l'Union européenne.

Je le redis une fois encore : contrairement à ce que voudraient faire croire les partisans du « non », on ne peut dénoncer les traités européens comme s'ils étaient des accords internationaux de type classique. On ne peut faire comme si la France était seule, dominatrice, comme si elle pouvait se passer de ses partenaires et voisins européens pour bâtir un avenir qui ne s'inscrirait pas dans l'Europe.

L'Europe a de la même manière besoin de la France. Elle ne pourrait poursuivre son développement si l'un des États fondateurs, la patrie de Robert Schuman, restait en retrait. Le soutien actif de la France est indispensable à la vie des institutions européennes. Avec le traité de Lisbonne, notre pays revient dans le jeu ; mieux, il contribue à en améliorer les règles.

La France est naturellement une puissance européenne. Le cadre européen lui donne les moyens de faire progresser ses idées et ses préoccupations en association avec d'autres États membres. Le partenariat franco-allemand, conçu en dehors des instances communautaires – mais qui en a été et en reste le moteur –, l'initiative franco-britannique en matière de défense, l'appel de Rome en faveur de l'Union de la Méditerranée, constituent autant de relais pour des initiatives qu'il est de l'intérêt de la France de faire partager. L'entrée en vigueur du traité de Lisbonne garantit que de ces actions conjointes se poursuivront. Elles dynamiseront l'Europe.

L'Europe, par sa cohésion politique et culturelle, doit devenir dans le monde un exemple de paix et un facteur de stabilisation. Avec des ambitions certes plus modestes, mais plus réalistes que le traité constitutionnel, le traité de Lisbonne favorise le développement d'initiatives communes dans le domaine de la politique étrangère et de la défense. Les nations de l'Europe doivent bâtir un destin commun face aux grandes puissances qui se partagent le monde : les États-unis, bien sûr, la Russie, partenaire exigeant et difficile, mais aussi les pays dits « émergents », dont la puissance économique appelle un prolongement politique, la Chine, l'Inde, le Brésil.

Voici au moins trois raisons de fond qui poussent les députés du groupe Nouveau Centre à envisager positivement la ratification de ce traité.

Qu'il me soit permis, également, de saluer les dispositions qui renforcent l'implication des parlements nationaux dans les procédures communautaires. Il incombera à notre assemblée de mettre en oeuvre, conformément à ses traditions, les responsabilités nouvelles que lui confère le traité : ce sera l'une de nos tâches dans les mois à venir.

La ratification du traité de Lisbonne est de bon augure pour la présidence française de l'Union européenne qui commence, rappelons-le, le 1er juillet prochain. Aussi le groupe Nouveau Centre apportera-t-il avec enthousiasme ses suffrages à ce projet de loi. (Applaudissements sur les bancs du groupe Nouveau Centre et du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)

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