Nous avons beaucoup écouté et, plus encore, nous avons entendu les jeunes étudiants et les jeunes professionnels qui sont l'avenir de notre système de soins. Si nous sommes en mesure, aujourd'hui, de vous présenter des amendements c'est parce que nous avons trouvé ensemble un équilibre qui permet de faire face au problème de l'inégalité d'accès aux professionnels de ville. En effet, les inégalités ne sont pas seulement rurales, elles commencent à quelques kilomètres d'ici.
Comme je m'y suis engagée, les mesures autoritaires ou coercitives sont exclues et les mesures d'incitation sont privilégiées. Il n'y aura pas de remise en cause de la liberté d'installation, pas plus que de déconventionnement. Il y aura des mesures ambitieuses et nouvelles. Les amendements proposés permettent d'engager sans tabou le processus des états généraux de l'organisation de la santé qui prévoit la participation des jeunes professionnels, dont j'ai pu apprécier le sens de la responsabilité et la richesse des propositions. Cette concertation sera préalable à toute négociation conventionnelle sur la régulation de la démographie. L'objectif que je fixe est de conjuguer l'égal accès aux soins de tous et de meilleures conditions d'exercice pour les professionnels. À ce sujet, je souhaitais saluer l'esprit pionnier des syndicats d'infirmiers, qui les premiers ont pris ce sujet complexe à bras-le-corps.
Aujourd'hui, le Gouvernement a pour objectif de mettre en oeuvre une politique globale et ambitieuse de l'offre de soins. Les soins de premier recours retrouveront leur place première en articulation avec les soins spécialisés. Mesdames, messieurs les députés, le diagnostic est posé : maintenant il faut soigner, et mieux, il faut guérir ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)