Madame la ministre, il est clair que la mobilisation des internes a conduit le Gouvernement à abandonner la principale mesure contenue dans ces articles, c'est-à-dire le déconventionnement autoritaire des médecins souhaitant s'installer dans des zones où leur densité est déjà élevée. Sous la pression des manifestations, vous avez accepté de négocier avec les principaux intéressés. Tant mieux ! Cela montre que les jeunes médecins ont eu raison de se mobiliser, même s'il est regrettable qu'il ait fallu en arriver à cette extrémité pour obtenir tout simplement qu'ils soient invités à la table de discussion où se décide leur avenir.
Pour autant, le problème des régions sous-médicalisées n'est pas réglé. (« Combien de fois allez-vous le répéter ? » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Il s'aggravera même, de l'avis de tous, dans les années à venir. Pour modifier cette situation, il faut prendre des dispositions, ou plutôt un faisceau de dispositions, puisqu'il n'y a pas, à ce problème, une solution unique et magique, mais que plusieurs mesures complémentaires sont nécessaires.
Le premier problème est celui de la formation des médecins, plus particulièrement des généralistes. Dans sa question préalable, Mme Fraysse a évoqué le retard pris par la filière universitaire de médecine générale, réclamée de longue date par les généralistes, afin de revaloriser leur profession. Elle vous a notamment demandé, madame la ministre, quand seront nommés les premiers professeurs titulaires de cette filière. Mais, puisque vous ne lui avez pas répondu, je renouvelle cette question.