Il y a une exigence : il faut que ces états généraux sur la démographie apportent une réponse efficace au risque de désertification médicale. C'est une urgence, une exigence que nos concitoyens nous ont rappelée tout au long de la campagne électorale. Est-il normal qu'il faille faire appel à des médecins étrangers pour pallier le refus de nos futurs médecins d'exercer dans des territoires moins attractifs ? Est-il normal que certaines spécialités soient inaccessibles ? Dans le Nord, les ophtalmologues font 1 000 consultations de plus que la moyenne nationale, et pourtant le délai d'attente est inacceptable.
Nos concitoyens comprennent que l'on demande aux futurs médecins d'aller exercer là où les besoins de soins ne sont pas satisfaits. Cela tombe sous le sens ! Il appartient maintenant aux acteurs médicaux, aux associations d'internes de prendre leurs responsabilités et de nous proposer un dispositif qui prenne en compte l'attente des territoires, ruraux comme urbains. Il faudrait qu'à ces états généraux soient aussi associés les acteurs du territoire, notamment l'Association des maires de France et l'Association des départements de France, voire celle des régions de France. Ce que les élus nationaux et locaux attendent, c'est un dispositif qui leur garantisse, à travers des mesures d'accompagnement, d'incitation, à travers la valorisation de nouveaux modes d'exercice et un cadre exigeant pour tous, que les résultats soient au rendez-vous pour apporter une vraie réponse à ce risque de désertification. Il appartiendra par la suite aux ARS qui seront mises en place à partir du début de 2009 de prendre en charge cette question sur le terrain.
À entendre nos collègues de l'opposition, on pourrait avoir le sentiment qu'ils ont toutes les vertus. Ils sont en train de se refaire une virginité, mais je voudrais leur rappeler leur position pendant la campagne électorale. J'ai eu la curiosité d'aller sur le site officiel de Mme Ségolène Royal,…