L'article 32 traite de la répartition des professionnels de santé sur le territoire. Je voudrais parler plus particulièrement de la situation des infirmiers et infirmières, qu'ils soient hospitaliers ou libéraux. Vous le savez, la profession rencontre d'importantes difficultés et l'on peut dire qu'elle est en crise. C'est pourtant un beau métier et il y a lieu de s'interroger sur les raisons de cette situation.
Elle est liée à plusieurs facteurs qui se cumulent. C'est un métier qui exige une vraie formation et un fort investissement personnel : il devrait donc être reconnu et rémunéré au niveau de ce qu'il représente. Or ce n'est pas le cas : une infirmière hospitalière de premier échelon gagne 1 363,32 euros à la sortie de ses études, et 2 105,15 euros en fin de carrière.
Par ailleurs, le diplôme, obtenu après trois ans et demi de formation post-bac, n'est pas reconnu comme un diplôme bac + 3, ce que les infirmières réclament pourtant depuis 1988.
Aujourd'hui, elles demandent à juste titre l'intégration de leurs études dans le cursus européen Licence Master Doctorat. Ce serait normal, eu égard à la durée de leurs études, et cela participerait à la revalorisation de cette profession difficile, dont le rôle est essentiel dans l'organisation des soins en France. Cette intégration, vous ne l'acceptez pas.