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Intervention de Jean-Marie Le Guen

Réunion du 26 octobre 2007 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008 — Après l'article 31

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marie Le Guen :

Je précise que nous sommes tout à fait favorables à l'objectif visé par l'amendement précédent.

Avec notre amendement n° 448 , nous soulevons un point essentiel sur lequel le Gouvernement devrait se pencher s'il veut véritablement améliorer la qualité des soins et l'efficacité de notre système de santé. Nous le savons, en effet, 20 % de la population des assurés entraîne 60 % des dépenses, et, parmi ces 20 %, il faut compter 12 à 13 % d'ALD. Or nous n'ignorons rien de l'importance sanitaire et économique que cela implique. Des études ont été mises en oeuvre dans de nombreux pays. En France, l'IGAS a remis un rapport sur ce que les Anglo-saxons – et Mme Lagarde (Rires sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine) – appellent le disease management et qui pourrait se traduire chez nous par l'accompagnement du malade, encore que nous ayons du mal à nous mettre à l'innovation thérapeutique et organisationnelle.

L'amendement vise à changer notre approche du malade. Au lieu d'avoir une approche culpabilisatrice, qui va induire une sanction en termes de remboursement, il faut aider les malades à évoluer dans leur parcours de soins et, surtout, de prévention. Nous savons en effet combien la prévention tertiaire, celle qui permet précisément de lutter contre l'aggravation des pathologies, est déterminante pour la qualité de vie et des soins. Malheureusement, pour l'instant, quasiment rien n'est mis en oeuvre en ce sens. Cela présuppose des travaux de la Haute autorité de santé, qui commence à agir. Mais nous sommes très en retard. Sans doute faudrait-il une autre organisation des soins. On a beaucoup parlé d'accès aux soins primaires, il faudrait évoquer les maladies chroniques et leur prise en charge dans notre pays. Il n'est plus possible de s'en remettre à la rencontre hypothétique d'un malade, d'un médecin et de la sécurité sociale. Il s'agit de créer des parcours de soins des malades chroniques. Tel est précisément l'objet de cet amendement.

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