Je souhaite revenir, madame la ministre, sur les 25 milliards d'euros manquants de votre plan caché. En 2007, le Président de la République voulait réduire le taux de prélèvements obligatoires de 4 points ; il l'a augmenté de 1,4 point, ce qui représente environ 30 milliards d'euros. Nul ne le conteste : cela figure dans votre document. Le taux atteint donc 44,7 % du PIB fin 2012, comme vous l'écrivez à la page 24. Vous prévoyez de passer à 45,8 % fin 2016, soit une augmentation de 1,1 point, ce qui représente quelque 22 milliards – nos propres calculs aboutissaient à 1,2 point, mais peu importe. Par quel plan d'impôts supplémentaires comptez-vous atteindre cette somme ? Et je ne parle pas du passé : l'augmentation de 1,4 point, ou de 30 milliards d'euros, vous l'avez votée et vous en avez perçu le fruit, sauf quelques mesures entrées en vigueur en février ou en mars au lieu du 1er janvier, ce qui n'a d'autre incidence que marginale. En d'autres termes, vous comptez deux fois les impôts supplémentaires auxquels vous avez assujetti les Français.
Seconde question : comment comptez-vous répondre à la Commission, qui vous interpelle à propos des 19 % de parts de marché que vous avez perdus à l'exportation ?