Elle le fera en toute sérénité, parce que le danger que court la France aujourd'hui est ailleurs. Ce danger, contre lequel, ensemble, nous défendons notre pays, c'est qu'on ne parle plus le français à l'extérieur de nos frontières. Le français est en train de s'écrouler, comme les langues régionales ont commencé de le faire il y a cinquante ans. Il faut que nous nous unissions pour le défendre, tout en parlant toutes nos langues.
Un autre danger réside dans le fait que, déçus par les espoirs qu'avait fait naître un objectif semblant à portée de main, des nationalistes furieux se relèvent demain comme ils le firent naguère pour ensanglanter à nouveau nos pays qui n'aspirent qu'à la paix. (Applaudissements sur divers bancs.)