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Intervention de Alain Rousset

Réunion du 7 mai 2008 à 15h00
Déclaration du gouvernement sur les langues régionales et débat sur cette déclaration

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Rousset :

Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je ne reviendrai pas sur ce qui a déjà été dit, et mieux que je ne saurais le faire.

Le constat que nous pouvons faire à ce moment du débat, c'est que le Gouvernement doit surmonter l'obstacle constitutionnel, ce qui constituera la base sur laquelle nous pourrons progresser – faute de quoi nous en resterons au stade du discours. Pourtant, nous pouvons d'ores et déjà avancer, avec les collectivités locales notamment. En Aquitaine, grâce à la convention spécifique du Pays basque, nous disposons, monsieur le maire de Bayonne, d'un outil sans précédent qui nous permet de mener des expérimentations. Il conviendrait d'élargir ce dispositif à d'autres régions, mais nous pouvons déjà avancer en la matière.

Cela suppose aussi, madame la ministre, que votre collègue de l'éducation nationale – et nous regrettons qu'il n'assiste pas à ce débat – réfléchisse avec les collectivités au meilleur moyen d'informer les élèves et leurs familles que l'enseignement de l'occitan, du basque, du breton, de l'alsacien, du corse ou d'autres langues régionales, est possible. Faute de quoi, nous allons assister à un foisonnement d'initiatives familiales, conformément à ce que nous connaissons déjà. L'enseignement public doit prendre l'initiative en matière d'information et de moyens éducatifs, ce dont nous ne disposons pas totalement aujourd'hui. Je pense, par exemple, à la ville de Périgueux où, au moment de passer le baccalauréat, certains élèves se sont aperçus qu'il y avait un enseignant capable de dispenser des cours d'occitan.

Je vous livre la réflexion que nous menons aujourd'hui sur les médias, domaine dont vous avez aussi la charge, madame la ministre. France 3 a un défi à relever avec les régions, et nous sommes prêts à nous y associer, pour ce qui concerne la diffusion de la langue. Et, à cet égard, nous sommes mauvais, voire très mauvais.

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