Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, je remercie le Premier ministre qui a tenu son engagement d'organiser ce débat, préalable à celui du projet de révision constitutionnelle qui doit bientôt venir en discussion.
La nature même du thème que nous abordons a suscité depuis la Révolution des discussions passionnées, trop souvent crispées. Le temps est venu de poser la question du devenir des parlers de nos régions. Je veux ici réaffirmer ce qu'il y a déjà quarante ans, à Lyon, le général de Gaulle exprimait dans un discours fameux sur la réforme régionale, à savoir que l'effort de centralisation, qui fut longtemps nécessaire à la France pour maintenir son unité, ne s'imposait plus. Oui, mes chers collègues, notre République est prête à reconnaître sa diversité, car notre nation est assez forte pour asseoir son épanouissement sur la richesse des cultures et des territoires.