Monsieur le président, madame la ministre, mes chers collègues, nous vivons aujourd'hui un moment historique. En effet, après des décennies de tergiversations, nous avons enfin dans cette enceinte – pour la première fois, j'y insiste – un débat sur les langues régionales, auxquelles, j'en suis sûr, nous sommes tous ici très attachés. Cela honore le Président de la République, qui tient une fois de plus les engagements du candidat Sarkozy. Cela honore le Gouvernement, madame la ministre. Cela honore notre assemblée, monsieur le président.
Permettez-moi, en outre, de préciser que je m'exprime au nom de l'ensemble des députés alsaciens de la majorité.
Comme vous l'avez souligné, madame la ministre, la France est riche de ses diversités – historique, culturelle, géographique, gastronomique et linguistique. Tout cela constitue un formidable patchwork, un camaïeu scintillant de richesses : c'est tout cela qu'on appelle notre patrimoine. Un de ses éléments les plus beaux et les plus magiques, parce que vivant témoignage de l'histoire de France, est notre diversité linguistique. Le nom de Strasbourg, ville dont je suis élu, signifie : bourg des Strassen, ou routes – soit « carrefour », ou « croisée des routes ». Si vous me permettez en outre une précision un peu chauvine, je rappellerai que le premier traité rédigé en langue française est…