Aujourd'hui heureusement, d'autres se font entendre, comme l'a dit M. Vaxès.
Ce que veulent ceux que nous avons auditionnés hier, David Grosclaude et les autres représentants des différentes langues régionales, c'est du concret : en matière d'enseignement – Alain Marc nous en parlera –, de la crèche à l'université ; en matière de média, et cela ne concerne pas uniquement France 3, et d'Internet : je salue à ce propos le combat de Christian Ménard pour faire du «. bzh » un élément d'identification, au même titre que le «. fr » ou le «. com ». (« Très bien ! » sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.) Nous voulons aussi du concret en matière de signalétique.
Cela ne veut pas dire que rien n'a été fait jusqu'ici : beaucoup a été fait au fil des ans, et nous ne partons pas d'une page blanche. Mais il faut y introduire une plus grande ambition et une plus grande cohérence, car nos idées, aussi bonnes soient-elles, passeront au laminoir. Nous devons nous inspirer en particulier de l'esprit qui anima le général de Gaulle en 1969 : au lieu de redouter nos différences, il faut savoir s'en enrichir.
Puisque notre métier, à nous, législateurs, est de faire la loi, alors légiférons : j'espère, madame la ministre, que vous nous annoncerez très clairement qu'un projet de loi sera présenté. Cette loi serait l'aboutissement de la promesse faite par Nicolas Sarkozy, qui a été entendue dans nos régions, et nous permettrait d'avancer. Elle serait aussi une méthode, qui nous permettrait à la fois d'aborder des questions de principe et de traiter les problèmes concrets. J'espère que tous sur ces bancs contribueront à élaborer cette loi, avec tout le réseau associatif qui travaille sur le terrain.