Monsieur le président, mes chers collègues, ma question s'adresse à M. le ministre des affaires étrangères,
J'associe à cette question les membres du groupe d'amitié France-Tchad, que j'ai l'honneur de présider.
Même si, aujourd'hui, l'actualité ne nous montre plus ces images terribles des réfugiés et des déplacés dans les camps, sur le territoire de l'est du Tchad et au Darfour, la situation est loin d'être apaisée, elle est toujours aussi épouvantable.
Il aura fallu les meurtres ignobles de deux ressortissants français : le sergent Gilles Polin, âgé de vingt-huit ans, assassiné le 3 mars dernier, et Pascal Marlinge, membre de l'ONG Save the Children, assassiné le 1er mai dernier, pour qu'à nouveau nos yeux se tournent vers cette région.
Je vous demande, mes chers collègues, de rendre hommage à notre compatriote Pascal Marlinge, qui a donné sa vie en portant au plus haut les valeurs universelles que nous défendons tous ici. Nous assurons sa veuve et ses enfants de notre profonde compassion.
Pour répondre aux enjeux régionaux de la crise du Darfour, la France a été à l'initiative du déploiement de l'EUFOR, qui est la plus importante opération autonome de l'Union européenne, engagée sous mandat du Conseil de sécurité des Nations unies, par une résolution votée à l'unanimité.
Monsieur le ministre, je voudrais vous poser trois questions.
Premièrement, quel est, à ce jour, l'état du déploiement de l'EUFOR ?
Deuxièmement, quelle est la situation à l'est du Tchad, où sont parqués dans des camps environ 250 000 réfugiés et plus de 187 000 déplacés ?
Troisièmement, pouvez-vous nous donner quelques indications sur les orientations de la politique de la France envers le Tchad, qui, après les événements tragiques de février dernier, voit l'installation d'un nouveau gouvernement ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)