En octobre 2006, l'agence régionale de l'hospitalisation alerte l'opinion publique sur les erreurs de paramétrage d'un logiciel de radiothérapie au sein du service de radiothérapie de l'hôpital d'Épinal. À l'époque, vingt-trois patients étaient concernés. Après la mise en place d'un numéro Vert qui a mobilisé tous les praticiens de l'hôpital et à la suite de la mission confiée par le ministère de la santé au Dr Simon, chargé d'étudier tous les dossiers des patients du service, le bilan s'est révélé très lourd : ce sont 5 500 personnes qui ont été victimes de surirradiation entre 1987 et 2006.
Cette catastrophe est le résultat de défaillances à répétition, souvent indépendantes les unes des autres. Il s'agit du plus grave accident de radiothérapie ayant jamais touché un hôpital français.
Lors de sa visite de l'hôpital de Neufchâteau, dans les Vosges, le 17 avril dernier, le Président Sarkozy a rencontré les représentants des surirradiés d'Épinal. Il s'est engagé à ce que les indemnisations prévues leur soient versées au plus tard dans les deux mois. Vous-même avez rencontré les mêmes patients le 21 avril à Épinal et vous avez pu mesurer la dignité, mais aussi la détresse, des victimes.
Les médecins incriminés ont été frappés d'une interdiction temporaire d'exercer. Madame la ministre, je sais que vous apportez aux victimes et à leurs familles votre soutien le plus total.