Monsieur le Défenseur des droits, en ce qui concerne les enfants, quelles sont ou seront vos relations avec le GIPED, le Groupement d'intérêt public « Enfance en danger », dont je fais partie et qui travaille sur le terrain avec les départements ? Sans doute un rapprochement permettrait-il de gagner en temps et en efficacité.
Vous avez annoncé que vous formuleriez des propositions pour que tous les territoires, urbains et ruraux, bénéficient de stratégies d'accompagnement et d'écoute de proximité. Qu'envisagez-vous s'agissant par exemple du handicap ou de la planification familiale, face auxquels tous les territoires ne sont pas égaux ? Comment comptez-vous inciter les collectivités et les responsables locaux à entreprendre des aménagements structurants pertinents et de proximité ? Les lacunes de la planification familiale sont une importante cause de discrimination envers les jeunes filles et les jeunes femmes, confrontées à des maternités précoces.
Je souhaite en outre vous alerter sur la situation des déléguées régionales aux droits des femmes. Dans ma région du Nord-Pas de Calais, notamment dans mon département du Nord, il semble que leur travail ne soit guère facilité, qu'elles manquent de considération et de moyens et qu'elles soient peu soutenues par leur hiérarchie. Or, si le dispositif d'État est ainsi affecté, nous risquons de manquer certaines occasions.
Vous l'avez dit, votre politique de communication est en cours d'élaboration. Il me semble que vous auriez intérêt à vous rapprocher des conseils municipaux et des intercommunalités, dont certains membres se consacrent spécifiquement aux enfants, aux personnes âgées, aux problèmes de société. En maintenant un lien avec ces personnes, notamment par l'intermédiaire de votre newsletter, vous pourriez gagner en proximité, en efficacité et en simplicité. Vous avez évoqué des ambassadeurs au sein des collèges, mais il faut aussi des ambassadeurs dans la vie quotidienne ; or le quotidien des Français, c'est leur commune.