À mon tour, je veux rendre hommage à Georges Tron, associé à nos travaux pendant les deux premières années de la législature.
Je vous propose d'évoquer de façon plus particulière le sort des préconisations des différentes MEC.
Rappelons que sur les 177 propositions formulées au cours des quatre premières années de la législature, 129 ont été mises en oeuvre, de manière complète ou partielle. Pour un certain nombre de sujets, les préconisations de la commission des Finances ont été suivies d'effet très largement ou en quasi-totalité : l'enseignement, la recherche, les pôles de compétitivité, le crédit impôt recherche. Elles n'appellent donc pas de commentaire particulier.
En revanche, les propositions des trois missions consacrées au secteur de la défense nationale, qui portaient sur le financement de l'équipement naval militaire, celui des OPEX et les recettes extrabudgétaires de la défense ont rencontré d'importantes difficultés de mise en oeuvre.
Il en est de même pour le financement des Services départementaux d'incendie et de secours. La MEC s'est heurtée notamment à des résistances de la part des ministères chargés des finances pour mettre en application des préconisations simples qui auraient éclairé les contribuables et la représentation nationale.
En ce qui concerne la fonction d'évaluation et de contrôle de l'Assemblée nationale, le Comité d'évaluation et de contrôle ne remplit pas à mon sens aujourd'hui les mêmes missions que la MEC. L'un comme l'autre vont connaître des évolutions. Il conviendrait de préciser, sinon d'unifier leur rôle.
Le Conseil constitutionnel, lors de la réforme du Règlement de notre Assemblée en 2009, a rappelé que la Constitution garantissait le rôle éminent de la commission des Finances en matière de contrôle des politiques publiques. Si une nouvelle instance chargée du contrôle des politiques publiques devait être créée, il faudrait tenir compte de la décision du Conseil et veiller à placer la commission des Finances au coeur du dispositif.
Au cours de la prochaine législature, trois thématiques devraient selon moi être abordées : le financement des politiques environnementales, le logement, en particulier les préoccupations des collectivités locales au regard des financements multiples en matière de logement social, et enfin les questions liées à l'agriculture, plus précisément à la certification des produits agricoles.
La question des moyens de la MEC est posée, de ses pouvoirs d'investigation, de sa capacité à continuer à dialoguer avec la Cour des comptes. Elle assurerait son devoir de contrôle de manière plus exemplaire si elle pouvait se saisir d'un ou deux sujets qu'elle suivrait sur une durée longue en aménageant une forme de droit de suite.
Je me réjouis du travail effectué et tiens à souligner l'esprit très constructif dans lequel se sont déroulés les travaux. Des missions comme celles concernant les musées nationaux ou le crédit d'impôt recherche sont de très bons exemples d'une vision partagée entre parlementaires de sensibilité et d'horizon différents.