Les rapporteurs doivent être remerciés pour leur travail mais ils doivent aussi développer l'épisode concernant le devoir d'information de l'État quand les intérêts nationaux, patrimoniaux par exemple, sont en jeu. On ne peut qu'être surpris de la décision prise par EDF de ne pas accompagner cette opération hasardeuse : elle aurait dû être justifiée auprès de sa tutelle, et appeler l'attention de celle-ci.
Vous évoquez dans le rapport les perspectives de charges d'emploi supplémentaires à venir, du fait de la démographie et de l'expertise plus grande qui devra éventuellement être exigée de personnels en matière de sûreté nucléaire. Le calendrier et le niveau d'embauche sont-ils adaptés aux orientations stratégiques prises ?
Je veux souligner aussi la disproportion inquiétante entre les importantes capacités d'autofinancement du groupe et les montants qu'il consacre à la recherche et à l'innovation. Quant on a dix milliards de capacités d'autofinancement chaque année, il n'est pas admissible de ne consacrer que 500 millions d'euros à la recherche sur trois axes énergétiques majeurs pour l'avenir que sont les énergies décarbonées, les réseaux Smart grids et la maîtrise de la demande. On peut s'interroger sur ce choix fait par le groupe alors que le développement de ces technologies est si déterminant pour le groupe, pour la filière comme pour la société en général.