Quand l'Agence des participations de l'État a été créée en 2003, il s'agissait de remédier aux carences de la gouvernance des entreprises publiques ; on constatait que la tutelle, trop technique et beaucoup trop tatillonne, avait du mal à percevoir les grands enjeux stratégiques du développement des entreprises publiques, notamment à un moment où les activités internationales augmentaient. Nous avions en particulier pointé du doigt les investissements quelque peu aventureux d'EDF en Amérique latine, en Argentine et au Brésil, auquel il a été mis fin d'ailleurs quelques temps après. Aujourd'hui, on se demande si l'Agence est en adéquation avec les missions d'un État stratège, car l'objectif fixé à l'époque n'a été que très partiellement atteint. De quelle nature est le problème ? Les compétences juridiques, techniques (il avait été prévu la possibilité de recruter des collaborateurs non seulement dans les services ministériels, mais aussi dans le secteur industriel privé) ou les moyens financiers manquent-ils à l'Agence ? À partir de l'exemple de ce secteur de la production d'électricité, quel est votre diagnostic ? Que faire pour que l'État ait vraiment une politique industrielle par le biais de ses entreprises publiques ?