Il se dit aussi que, dans certaines salles, le nombre annuel de sorties nationales varierait selon que les distributeurs leur payent ou non des VPF. Nous espérons que les études en cours tireront tout cela au clair. Si ces faits étaient avérés, ce serait tout à fait contraire à la loi, et également très préjudiciable. Prenons par exemple l'opération Cinenum d'aide à la numérisation des petites salles : la ventilation entre avance et subvention se fonde sur la moyenne des sorties nationales passées, et donc des contributions futures. Si cette moyenne venait à être modifiée, les salles pourraient se trouver en difficulté pour rembourser le CNC.
Enfin, nous nous interrogeons tous sur la façon dont évoluera la diffusion une fois advenue l'ère numérique, lorsque les équipements seront amortis. Le paiement des VPF aujourd'hui, comme auparavant le tirage des copies 35 mm, est un frein à « la plus large des diffusions ». Lorsque ces contributions auront disparu, quelle sera la programmation des salles ? La tendance est à élargir les combinaisons de sorties, c'est-à-dire le nombre de copies, de nombreux films. Si les quatre ou cinq films les plus demandés, sur la quinzaine qui sort chaque semaine, font l'objet de combinaisons extrêmement larges, la diversité s'en ressentira.