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Intervention de Didier Mathus

Réunion du 6 mars 2012 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Mathus, co-rapporteur :

Il est difficile de consolider les moyens que tel ou tel pays consacre à la culture, d'abord parce que rares sont ceux qui sont dotés d'un ministère de la culture avec un budget pour la politique internationale – et, lorsqu'il en existe un, comme en Chine, il n'a qu'un rôle modeste au regard de celui du ministère de la culture français –, ensuite parce qu'une part du financement relève du secteur privé, ce qui est le cas de Bollywood, par exemple.

La liberté est sous contrôle en Chine, c'est évident, Chantal Bourragué y reviendra.

Ces pays sont très demandeurs de partenariats avec les grandes institutions culturelles françaises car notre pays bénéficie d'une excellence image dans ce domaine. Ainsi, Shanghai souhaite construire, à court terme, sur le site de l'exposition universelle, deux musées directement inspirés du modèle du centre Pompidou et du musée d'Orsay ; la ville voudrait mettre en place un partenariat avec les musées français pour ce faire. De même, Singapour a développé un projet de musée national dont le bâtiment sera construit par un architecte français et dont le modèle sera le musée du Louvre.

Les pays émergents ont bien compris que, en dépit de son siège au Conseil de sécurité des Nations unies, c'est à sa culture, bien plus qu'à son armée ou son économie, que la France doit son aura dans le monde : ils veulent s'inspirer de ce modèle. Leur attitude ne peut qu'achever de nous persuader de l'absolue nécessité de préserver notre réseau culturel à l'étranger, qui est effectivement la première victime des économies budgétaires imposées au ministère des affaires étrangères.

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