J'approuve entièrement les deniers propos de Michel Terrot. Nous devons cesser de consacrer autant d'argent à l'aide multilatérale qui au surplus profite in fine à des sociétés anglo-saxonnes.
Je me félicite de ce rapport qui me semble annonciateur de la volonté française de renouer avec l'Afrique. Il convient désormais de confirmer par des actes cette reconnaissance bienvenue de l'importance de l'Afrique.
Je rappelle que la prise d'otage dans cette région du monde est une pratique ancestrale. La rançon est considérée comme un moyen habituel de transaction. Certes le discours islamiste vient s'ajouter à cette tradition. Mais le Sahel a toujours été instable et n'a jamais été pacifié.
En matière de prise d'otages, la négociation est un piège pour les démocraties. Ces peuples ne négocient pas entre eux. Ils considèrent la négociation comme un aveu de faiblesse. Dans le même temps, il faut préserver la vie des otages. Le choix est difficile.
Pourquoi voulez-vous une fois encore mêler l'Union européenne à ce que font les Etats au Sahel ?
Je rappelle à M. Loncle que François Mitterrand a envoyé les forces spéciales françaises en Afghanistan dès l'entrée des Soviétiques. Au Sahel aussi, la France est présente et très active depuis le début.
La zone rouge n'est pas trop importante. Elle correspond à une zone d'incertitude totale parce qu'elle n'est pas pacifiée, que le mouvement y est permanent et que les terroristes ont beaucoup appris…
Ce serait mortifère pour la défense nationale que de transmettre les documents classés « secret défense » en vue d'un procès. Je m'élève contre la judiciarisation des actions de guerre.