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Intervention de Serge Janquin

Réunion du 6 mars 2012 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Janquin :

Merci pour ces exposés, qui vont au coeur du sujet. Henri Plagnol a indiqué que la France devait éviter de s'exposer directement et François Loncle a appelé à une présence discrète mais efficace : comment atteindre cet objectif ? Comment concilier discrétion et efficacité ?

Je m'étonne du silence de ces exposés à propos de l'Union africaine. Il est vrai qu'elle se heurte constamment à la difficulté de régler des conflits opposant l'Afrique « maure » et l'Afrique noire, mais c'est pourtant à elle de s'en charger et elle ne doit surtout pas être écartée des tentatives de règlement de ces conflits.

Il y a quelques années, j'ai remplacé notre défunt collègue Henri Cuq à la tête d'une délégation du groupe d'amitié France-Mali en mission à Bamako au moment de l'enlèvement de Michel Germaneau. J'ai été consterné de constater l'absence de ligne directrice du ministère des affaires étrangères. Le Premier ministre malien de l'époque avait, au nom du président de la République, invité la délégation à effectuer une visite : l'ambassadeur de France estimait qu'il était inopportun de répondre favorablement à cette invitation, mais nous n'avons finalement obtenu un avis officiel – négatif –, que la veille et seulement à la suite d'une intervention, bienvenue, du président de l'Assemblée nationale auprès des plus hautes autorités françaises.

Il est vrai que la France s'expose toujours à des accusations de néo-colonialisme : le seul moyen de régler ce problème consiste à laisser le premier rôle à l'Union africaine, quitte à lui apporter notre aide, à conduire un dialogue avec elle ; c'est elle qui doit être l'opérateur unique, pas les Etats occidentaux.

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