Madame la présidente, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous voici de nouveau réunis dans cet hémicycle pour étudier ce qui se nomme désormais le « projet de loi de mobilisation du foncier en faveur du logement ». Avant de parler du fond, je tiens tout d'abord à souligner à quel point nous vivons un bel exemple de cette fameuse revalorisation du rôle du Parlement dont nous avons tant entendu parler ces dernières années sans jamais avoir pu la vérifier concrètement.
Il y a un mois à peine, le président-candidat nous annonçait des mesures qu'il qualifiait lui-même d'« extrêmement puissantes » pour que chacun puisse enfin être logé dignement dans notre pays, c'est en tout cas ainsi que nous l'avions compris. Le projet de loi est arrivé dans la foulée à l'Assemblée où nous l'avons discuté il y a quinze jours. La semaine dernière, il a été totalement réécrit par le Sénat.