Bien que n'étant pas professionnel de santé, je m'associe aux propos remarquables de Paul Jeanneteau. La « loi Leonetti » fixe des principes équilibrés pour régir un sujet bien difficile, mais elle est en effet encore trop mal connue et peu appliquée faute de formation des médecins et d'une éducation spécifique de la population.
Comme vous l'avez dit au début de votre intervention, docteur Aubry, si la médecine ne sait pas soigner certaines maladies très invalidantes et handicapantes de la fin de vie, elle sait néanmoins maintenir en vie, quelquefois pendant très longtemps, des personnes atteintes de ces maladies. Une question me préoccupe depuis longtemps : nous recevons des témoignages selon lesquels lorsque de telles personnes sont prises en charge dans des structures privées – donc « commerciales » –, l'exploitation de cette capacité à faire vivre longtemps un « client » malade serait très différente de ce qui se passe dans les structures hospitalières non commerciales. L'Observatoire a-t-il pu déterminer s'il y avait là une réalité ou, au contraire, constater l'absence de différence dans la prise en charge des patients, que la structure soit commerciale ou non ?