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Intervention de Catherine Lemorton

Réunion du 29 février 2012 à 10h00
Commission des affaires sociales

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCatherine Lemorton :

La question éminemment douloureuse de la fin de vie comporte une dimension philosophique. Même collégiale, la décision de mettre fin à une vie ne correspond-elle pas à une projection de la vision qu'a chacun de sa propre fin de vie ? Or la décision doit être prise exclusivement en fonction de la personne concernée. Comment prendre le recul nécessaire ?

La pluridisciplinarité est en effet une aide pour la mort dans la dignité. Quant aux soins palliatifs, je suis d'accord pour dire qu'ils ne sont pas assez développés dans notre pays. Les professionnels de santé, dont je fais partie, sont formés pour soigner et amener les gens jusqu'au bout de la vie. Dès lors, comment leur reprocher de vouloir soigner jusqu'à la fin ?

En 2007, la mise en place des franchises médicales devait être utilisée pour aider au développement des soins palliatifs, mais je ne sais pas combien d'argent y a été effectivement affecté.

Enfin, notre réflexion nous a amenés à envisager qu'une décision de permettre à une personne de mourir dans la dignité puisse être prise en cas de souffrance physique ou psychique insupportable. Monsieur le docteur Aubry – nous sollicitons votre aide –, ce mot « ou » ne devrait-il pas être remplacé par « et » ? L'emploi de « ou » ne risque-t-il pas de laisser de côté la question de savoir si tous les moyens ont bien été mis en oeuvre pour lutter contre l'état dépressif qui amène à vouloir mourir ?

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