L'amendement n° 80 rectifié a l'avantage d'être plus simple. Il prend en compte, d'une part, les kilomètres de voirie – voirie sur ouvrage d'art ou routes en rase campagne – et, d'autre part, l'accidentologie. Les deux critères sont pondérés « moitié-moitié ». En effet, les radars intelligents ont moins pour but d'apporter des recettes que de prévenir les accidents. Lorsqu'ils sont placés là où se sont produits de nombreux accidents, ils jouent exactement leur rôle de prévention de l'accidentologie. Ce critère a donc beaucoup de sens. Toutefois, on peut aussi penser que le nombre de radars est lié aux kilomètres de voirie ; le critère de la longueur me paraît dont également justifié. En revanche, introduire la notion d'ouvrages d'art ou celle de conditions climatiques serait entrer dans d'autres considérations. Il ne s'agirait alors plus d'une politique de prévention des accidents, mais d'une politique de financement des charges départementales. En effet, l'entretien d'une voirie dans un tunnel ou sur un viaduc coûte plus cher que celui d'une route ordinaire de la Beauce, en Eure-et-Loir, par exemple.