…la capacité à se spécialiser dans les produits haut de gamme : c'est donc une politique industrielle active en relation avec les régions.
Si notre déficit extérieur s'est creusé depuis 2003, très progressivement au départ, puis de 10 milliards supplémentaires chaque année pour atteindre 70 milliards, c'est en grande partie en raison de la désindustrialisation de notre pays, qu'atteste la perte 750 000 emplois dans l'industrie depuis dix ans, dont près de 400 000 depuis cinq ans. Si nous enregistrons 70 milliards de déficit quand les Allemands ont un excédent de 150 milliards, c'est tout simplement parce que le poids de l'industrie dans la valeur ajoutée en Allemagne est presque deux fois plus élevé que chez nous. Du reste, lorsque l'on compare les régions françaises, on s'aperçoit que celles qui sont en excédent ou en équilibre commercial sont aussi celles qui ont gardé une part importante de l'industrie. Le vrai secret de la compétitivité passe donc par une politique industrielle active.
Erreur économique ensuite : dans la conjoncture actuelle, ce transfert enfoncera un peu plus notre pays dans le ralentissement économique. J'ai bien entendu, madame Pécresse, vos simulations et les créations d'emploi que vous attendiez, mais j'aurais aimé en avoir le détail et comprendre comment vous parvenez à ces résultats. Pour avoir lu le rapport Besson en son temps, je n'y ai rien trouvé de tel, et les instituts qui se livrent à des simulations n'obtiennent pas non plus les mêmes résultats. Quoi qu'il en soit, il est un paramètre que vous oubliez totalement et qui pourtant doit être de temps en temps mentionné par vos services : l'asymétrie complète entre la répercussion d'une augmentation de coût ou de taxe sur les prix et la répercussion d'une baisse de coût ou de taxe sur les prix. Du fait de cette asymétrie, et contrairement à ce que vous nous affirmez, la TVA, comme toujours, se répercutera très rapidement à la hausse sur les prix,…