Monsieur Besson, il n'est pas interdit d'être loyal et honnête dans cet hémicycle. Je tiens à dire que dans le Dunkerquois, nous sommes particulièrement satisfaits de la construction d'un terminal méthanier. Je ne ferai que deux petites remarques : d'une part, il n'y aura 3 000 emplois industriels que durant la construction, vous le savez bien, puisqu'un terminal méthanier n'emploie pas énormément de gens ensuite ; en revanche, j'en suis bien d'accord, cela améliorera le trafic du port, les taxes portuaires, etc. D'autre part, Total ne s'est raccroché aux wagons qu'au dernier moment : il s'agit pour l'essentiel d'un projet d'EDF, puisque je crois – vous me le confirmerez – que l'investissement de Total ne représente que 5 à 10 % de l'ensemble.
Quant à cette proposition de loi, qui se promène nuitamment sur le net, je l'ai cosignée : pourquoi ? D'abord, il faut aider les petites entreprises. Tous ici, nous en avons dans nos circonscriptions ; tous, François Loncle le rappelait, nous connaissons des entreprises qui ne sont pas revendues, et que l'on laisse mourir : c'est une petite euthanasie douce, qui permet de s'orienter vers l'extérieur ! Ce n'est pas légitime. Ainsi, à Dunkerque, j'ai Green Sofa, dernier fabricant de sofas et de canapés en France, et ce n'est qu'un exemple.
Cela se passe dans nos circonscriptions, cela concerne de petites et moyennes entreprises. Ensuite, il y a l'échelle du pays, de la France, de la nation. Comment, vous qui défendez la France forte, pouvez-vous concevoir qu'une France forte perde son indépendance énergétique…