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Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 28 février 2012 à 21h45
Mesures conservatoires en matière de procédures de sauvegarde de redressement ou de liquidation judiciaires — Article 5

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Mais si nous souhaitons créer un outil législatif, c'est pour que, le moment venu, lorsque l'entreprise aura décidé de fermer son outil de production ou de s'en séparer, notre pays soit en mesure de proposer à d'autres entreprises d'effectuer une reprise. Tout simplement.

Là où nous avons échoué pour Gandrange, nous voulons réussir pour Florange et d'autres sites.

Que s'est-il passé à Gandrange ? Pendant deux à trois ans, avec les syndicats et des experts du domaine industriel dont Syndex, nous avons alerté les pouvoirs publics sur certains points : insuffisance de l'entretien, formation du personnel non assurée, pyramide des âges conduisant inéluctablement à la fin de l'aciérie. Vous nous rassuriez de la même manière que vous le faites aujourd'hui. D'après vous, il n'y avait pas lieu de s'inquiéter : le groupe continue d'investir, il effectue des travaux de maintenance, il n'a absolument pas l'intention de fermer cette aciérie électrique qui constitue même pour lui une vitrine.

Le jour où il a été décidé de fermer cette aciérie, nous n'avons pas pu proposer de reprise. Le groupe n'en a pas voulu. Aujourd'hui, à Gandrange, il y a une friche avec une aciérie désossée, progressivement vidée de ses équipements qui sont envoyés à l'autre bout du monde pour être réutilisés, et un terrain pollué qui reste dans la ville et empêche tout nouveau développement.

Il n'y a plus d'aciérie à Gandrange en l'absence de loi qui vous aurait permis de confier le projet à des repreneurs, et il y en avait plusieurs. Aujourd'hui, il y a même un projet de création d'une aciérie électrique à l'initiative de certains promoteurs.

Quant au projet ULCOS, je vous prie de ne pas vous l'approprier : il réunit quarante-huit partenaires industriels et il est porté par ArcelorMittal, car seuls les hauts-fourneaux de Florange sont susceptibles d'accueillir ce projet. Si les hauts-fourneaux de Florange ferment, il n'y aura pas de projet ULCOS. C'est le plus grave, non seulement pour la France mais pour l'environnement dans le monde entier. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

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