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Intervention de Jean-Louis Dumont

Réunion du 19 octobre 2007 à 9h30
Projet de loi de finances pour 2008 — Prélèvement au titre du budget des communautés européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Dumont :

Merci, monsieur le président. J'apprécie, à la différence de l'impression que j'avais hier soir, votre capacité à accepter qu'un élu puisse prendre la parole dans cet hémicycle…

Il est tout à fait vrai, monsieur le ministre, qu'il faut préparer la présidence française, et cela d'autant plus que la fin de 2008 et le début 2009 annoncent de grands rendez-vous, notamment pour ce qui concerne la politique agricole commune. J'ai souligné tout à l'heure qu'on avait utilisé les fonds de la PAC pour tenter de trouver quelques équilibres financiers pour les investissements au bénéfice de Galileo, dont chacun rappelle qu'il s'agit d'un enjeu d'importance pour l'Europe, pour nos technologies et pour notre indépendance. Or, on mégote les crédits.

Que pouvez-vous nous dire, monsieur le ministre, sur le bilan de santé qui doit être fait de la politique agricole commune ? Un grand syndicat agricole qui, il y a six mois – c'était avant les élections présidentielles –, tapait sur la table, arc-bouté sur l'objectif défini pour la PAC, décidé à attendre 2013 sans bouger, sans rien ne change et sans réfléchir, déclare subitement, voilà une quinzaine de jours, qu'il faut trouver les moyens de discuter et de rassembler aux côtés du Gouvernement non seulement les organisations syndicales, mais aussi les organisations économiques et l'ensemble de la filière, pour trouver les moyens de défendre l'agriculture française et l'économie rurale et agricole... On voit donc bien que les enjeux sont d'importance.

Monsieur le ministre, que l'Europe méritait ce matin un vrai débat, avec des échanges approfondis, pour préparer l'avenir. C'est pourquoi nous sommes beaucoup moins enthousiastes que vous à propos de l'accord négocié cette nuit. Attendons d'en connaître exactement les termes avant de nous réjouir. Restons prudents : les réveils ont souvent été douloureux lorsque, dans les jours ou les mois qui ont suivi des accords historiques, on a pu prendre connaissance de toutes les contraintes qu'ils comportaient, des dérives qu'ils préparaient et, surtout, des pertes de terrain qu'ils représentaient pour la France et pour d'autres nations qui veulent une Europe forte.

Il se livre une vraie bataille politique au sein des institutions européennes et le Parlement européen, qui entend jouer un rôle plus important, a bien du mal à trouver sa place. Quant à nous, ce matin, nous avons l'impression d'avoir été un peu oubliés.

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