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Intervention de Michel Liebgott

Réunion du 28 février 2012 à 21h45
Mesures conservatoires en matière de procédures de sauvegarde de redressement ou de liquidation judiciaires — Article 4

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Liebgott :

Je veux vous donner quelques éléments de contexte sur la situation de Florange, puisque nous y viendrons tout à l'heure.

Rappelez-vous, pour bien vous représenter ce qui nous attend, comment les choses se sont passées à Gandrange. Le Président de la République avait indiqué qu'il sauverait l'aciérie de Gandrange. En réalité, il est revenu en cachette, quelques mois plus tard, au prétexte de la venue annoncée de l'un de ses conseillers à Gandrange. Cinq minutes avant le début de la réunion, nous avons appris que le Président de la République allait arriver.

Ce jour-là, il ne nous a pas parlé de Gandrange même, alors qu'il s'y trouvait, il nous a parlé d'une usine qui se trouvait dans une vallée un peu éloignée, dans la vallée de la Fensch, et qui fabrique aujourd'hui des rails de 108 mètres, à la place de rails de 80 mètres, un investissement réalisé par la société Tata Steel, qui ne découlait évidemment pas d'une décision du Président de la République. Celui-ci s'est donc fait de la publicité à bon compte en venant annoncer une réalisation dans une vallée voisine, réalisation à laquelle il était totalement étranger.

Je crains que cela ne se reproduise avec Florange. Je redoute, en même temps que j'attends, la venue de Nicolas Sarkozy dans quelques jours à Florange. Soit il nous annoncera ce que nous savons déjà, à savoir qu'il serait intervenu auprès de José Manuel Barroso afin de faire en sorte que le projet Ulcos se réalise – cela ne lui coûtera pas cher, puisque la décision est reportée au deuxième semestre, alors que nous l'attendions pour le début de cette année, au pire durant le premier trimestre. Soit, deuxième hypothèse, il nous dira qu'il a effectivement obtenu de M. Mittal le redémarrage des hauts-fourneaux de Florange. Pour des raisons techniques, un tel redémarrage ne peut intervenir qu'au terme d'un processus qui dure à peu près un mois ou six semaines. On peut alors imaginer que l'activité reprendrait au troisième trimestre, comme l'a dit cet après-midi M. Besson, alors que l'offre et la demande justifieraient qu'elle redémarre au deuxième trimestre.

Voilà donc ce qui risque de se passer, je tenais à le dire. C'est un contexte particulier, et nous allons peut-être avoir la visite du Président de la République en Lorraine. Las, il nous annoncera peut-être ce que nous savons déjà, à moins que ces annonces ne soient que poudre de perlimpinpin, puisque nous ne pourrons savoir s'il a dit vrai qu'après le premier semestre, c'est-à-dire après l'élection présidentielle.

Je voulais donner ces éléments de contexte pour que l'on comprenne mieux la proposition de loi et les amendements que nous défendrons.

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