Lorsqu'il s'agit de mener des actions, mieux vaut être précis.
Dans une région – M. Lecoq y faisait allusion – qui, depuis cinq années, a perdu 15 000 emplois, dans une agglomération où la société Pétroplus représente directement ou indirectement plus de 1 000 emplois et 10 % de l'activité du port, venir annoncer, d'une façon qui a été diversement appréciée, ce que les syndicats connaissaient d'ailleurs depuis plusieurs jours, à savoir que seul un sursis est assuré : cela ne peut pas dissiper notre inquiétude. Même si nous prenons bien sûr tout ce qu'il y a à prendre. Je voulais donc retracer à cette tribune, mes chers collègues, brièvement mais avec simplicité, comme vous l'auriez fait sans doute s'il s'agissait d'une entreprise de votre circonscription, quel est l'état d'esprit et quelle est la réalité. Nous avions là une société magnifique, le propriétaire s'en est défait, le nouveau propriétaire, dans des conditions que la justice aura à éclaircir, s'en est défait lui aussi, les salariés veulent de toutes leurs forces que l'unité vive, et les pouvoirs publics, très tardivement, commencent à s'y intéresser… Mais finalement tout reste à faire.
Je voudrais aborder un dernier point. Mes collègues socialistes l'ont dit : nous avons déposé plusieurs amendements correspondant à une situation différente, mais qui concerne aussi la région Haute-Normandie puisqu'il s'agit de la société M-réal, que connaissent bien ceux qui sont familiers de l'Eure.