Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission, monsieur le rapporteur général, chers collègues, vous comprendrez que je sois ce matin un peu moins enthousiaste que nos collègues Laffineur et Lequiller. Je ne peux certes que constater comme eux qu'il y aurait eu cette nuit un accord, à la réserve que la presse ne nous dit pas le contenu de cet accord. En plus même le fil de l'AFP au Parlement est verrouillé ! Alors, mes chers collègues, si vous avez des informations sur le contenu définitif de l'accord, de grâce, donnez-les nous ! Par prudence, je préfère attendre d'en connaître le contenu avant de crier « Hosanna ! »
Cela n'est pas sans lien avec ma première question, monsieur le ministre : quelle analyse faites-vous de l'accueil réservé par nos partenaires européens à un certain nombre d'informations, d'actions, de propositions, de contestations du Président de la République ?
Je me souviens comment, au mois de juillet, la presse nationale s'extasiait quand le Président de la République s'est rendu à une réunion des ministres des finances européens. Ceux qui ne lisent pas la presse européenne ne se sont rendu compte que quelques semaines plus tard que l'enthousiasme des premiers commentaires n'était pas de mise, et que, comme dans toute discussion, le dialogue avait été franc, voire un peu rude. L'Europe mérite certainement autre chose que de l'autosatisfaction.
Je déplore à ce propos, monsieur le ministre, en dehors de ce qui a fait l'objet de mon rappel au règlement, qu'un rapport spécial ne soit plus consacré au budget des affaires européennes – et ce n'est pas parce que j'en étais chargé au cours de la précédente législature.