Monsieur le président, monsieur le ministre du budget, des comptes publics et de la fonction publique, traditionnellement, lors du débat sur les prélèvements européens, il y avait au banc du gouvernement le ministre ou le secrétaire d'État chargé des affaires européennes. Tel n'est pas le cas ce matin.
Nous avons attendu longtemps pour savoir comment allait se dérouler ce débat. Nous apprécions le fait qu'il se tienne en début de séance. Ces dernières années, il avait lieu plutôt le lundi après-midi. Si nos travaux étaient peut-être quantitativement peu suivis, le prélèvement au bénéfice des communautés européennes donnait lieu à un débat organisé, chaque groupe pouvant faire part de son analyse de la situation européenne.
Il ne s'agit pas de mettre en cause le ministre du budget, dont chacun reconnaît les immenses qualités, mais, au-delà des chiffres, c'est d'abord une volonté politique qui doit s'exprimer en pareille occasion. Il n'est pas normal qu'au moment où se déroule à Lisbonne une réunion importante et où l'on prépare la présidence française, le ministre concerné ne daigne même pas venir devant le Parlement.
En tant qu'ancien rapporteur spécial chargé du prélèvement au bénéfice des communautés européennes, j'élève une vive protestation. J'aimerais que la présidence nous dise pourquoi elle n'a pas insisté pour que ce débat ait lieu ce matin, lundi après-midi, hier ou avant-hier, en présence du ministre chargé des affaires européennes. C'est méprisant pour nous, c'est peut-être encore plus méprisant pour l'Europe.