Il ressort de ce rapport que, si beaucoup a été fait, beaucoup reste à faire…
Tout d'abord, les publics accueillis au titre de la politique du « logement d'abord » ont besoin d'un encadrement. Dans ma ville, on essaie de faire le maximum pour le « logement adapté », mais les réactions du voisinage ne sont pas toujours faciles à gérer. À cela s'ajoute la diversité très grande des publics accueillis au sein des centres d'hébergement : certains sont simplement d'origine étrangère, mais d'autres ont été victimes de violences familiales et d'autres encore souffrent de graves problèmes psychiatriques.
Je m'interroge à ce propos sur ce que pourrait être l'équivalence, en termes d'effort consenti par les collectivités au sens de la « loi SRU », entre centres d'hébergement et logement social. Il me semble que le bon rapport serait de trois pour un, compte tenu des problèmes que pose la gestion de ces centres – celui qui est implanté dans ma rue avait auparavant été refusé dans quatre autres villes et, afin d'éviter un rejet, l'association qui s'en occupe nous a d'ailleurs demandé qu'il n'y ait pas de concertation.
S'agissant de ces mêmes structures, ne pourrait-on, en effet, envisager une participation de volontaires du service civique ?
En ce qui concerne la prévention des expulsions, j'aimerais savoir pourquoi nous n'avons pas de données chiffrées.
J'observe, enfin, qu'il n'existe pas de recette miracle à l'étranger : c'est un des enseignements des comparaisons internationales réalisées par la Cour des comptes.