Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État , mes chers collègues, je ne passerai pas trop de temps à analyser le projet de loi objet de notre discussion de ce soir. C'est une mesure d'affichage, pour donner l'impression que l'on répond à une des préoccupations essentielles des Français, le logement, dont les très hypothétiques effets bénéfiques ne se produiront qu'à très long terme, mais dont les inconvénients seront immédiats : augmentation du prix des terrains, particulièrement pour le logement social, augmentation du prix des biens immobiliers, dans la mesure où les propriétaires ne manqueront pas d'intégrer cette potentialité d'augmentation de la constructibilité pour réévaluer la valeur de leur bien.
C'est une mesure technocratique, qui méconnaît les réalités de l'urbanisme au niveau local, bien d'autres l'ont dit depuis le début de notre débat. Elle est critiquée par les professionnels de l'immobilier qui l'estiment inefficace et inflationniste, dénoncée par un certain nombre d'élus locaux et soutenue du bout des lèvres par les députés UMP connaisseurs de ce secteur.
C'est une mesure gadget, à ranger dans le même rayon que la maison à 15 euros par jour de Mme Boutin.