Monsieur le président, monsieur le secrétaire d'État, mes chers collègues, je ferai une brève intervention au nom du groupe SRC.
C'est un texte de rassemblement qui nous réunit aujourd'hui autour de l'hommage à tous ceux qui, civils ou militaires, sont morts pour la France. Je crois qu'il témoigne d'une double évolution : une de fond et une autre à la fois de forme et de fond.
L'évolution de fond, c'est l'élargissement de la commémoration du 11 novembre. Cette évolution nécessaire était justifiée en partie par la circonstance qu'il ne reste plus aucun combattant de la Première Guerre mondiale aujourd'hui. Avec Lazare Ponticelli, qui nous a quittés en mars 2008, s'est éteint le dernier poilu. Il était donc nécessaire de faire évoluer cette cérémonie. Eu égard à l'importance de la Première Guerre mondiale, au drame qu'elle a été, il était logique d'étendre la commémoration à l'ensemble des morts pour la France.
La seconde évolution que je salue, c'est l'amélioration du texte apportée par la précision que cette nouvelle commémoration du 11 novembre n'efface pas du tout les autres commémorations. C'est une évolution importante et je salue, monsieur le secrétaire d'État et monsieur le rapporteur, votre décision de l'accepter. Cela a rassuré l'ensemble des anciens combattants, qui ne souhaitaient pas que la spécificité de leurs combats et des cérémonies qui les commémorent soit absorbée dans une commémoration unique.
Elle permet aussi de ne pas occulter l'histoire. Ces commémorations sont l'occasion d'une réflexion sur les causes de la guerre. Une telle réflexion est malheureusement aussi vieille que l'humanité, mais elle est nécessaire pour essayer d'échapper à cette fatalité.
C'est donc une évolution très importante et qui permet aujourd'hui de rassembler le plus grand nombre autour de ce texte. Les députés SRC s'étaient abstenus lors de la première lecture, espérant qu'il serait indiqué que cette commémoration ne remplaçait pas les autres. Cette précision étant intervenue, nous allons voter ce projet de loi.