Quand, en pleine crise sanitaire, il faut remettre en cause l'organisation du travail de 1 000 personnes, peut-on changer leur manière de penser et de travailler sans les démotiver ? Après plusieurs démissions, comment remobiliser ceux qui restent ? Pour garantir la transparence, avez-vous mis en oeuvre un mécanisme de contrôle ou un comité d'éthique ?
Après les études cliniques sur un médicament, menées sur de petits échantillons, viennent les études post-autorisation de mise sur le marché (post-AMM) qui visent, elles, à observer comment il agit sur des milliers, voire des millions de patients. Pensez-vous comme M. Gilles Johanet que les études post-AMM devraient être « industrialisées », de façon à être plus nombreuses et plus rapides ? L'agence envisage-t-elle de collaborer avec le Comité économique des produits de santé (CEPS) et la Haute Autorité de santé (HAS) ?
Comment supprimer la suspicion qu'on rencontre en France non seulement chez les patients mais dans une grande partie du corps médical à l'égard des génériques ? Entendez-vous vous impliquer dans ce dossier ? Pensez-vous accélérer les procédures d'autorisation de mise sur le marché pour ces produits ? À cet égard, la situation évolue-t-elle au sein de l'agence ? Ses nouveaux paramètres, en matière de fonctionnement et de transparence, peuvent-ils se diffuser au niveau européen ?
Comment rendre plus transparente la gestion des conflits d'intérêts ? Je me souviens avoir appris dans l'Eurostar, en rentrant d'un déplacement organisé dans le cadre de notre mission d'information sur les agences sanitaires, que le Parlement européen avait suspendu le budget de l'agence européenne en raison d'un conflit d'intérêts, quand, le matin même, son board m'avait assuré qu'il n'en rencontrait aucun. Les procédures seront-elles plus transparentes à présent que l'agence française collabore avec l'agence européenne ?