Dans le premier degré, 8 % des emplois d'enseignants, soit 27 000 d'entre eux, sont affectés aux remplacements. Dans le second degré, ce que nous appelons le taux de couverture, c'est-à-dire le taux de remplacement des enseignants absents, est de plus de 97 %. C'est sans doute insuffisant et il faudrait approcher les 100 %. Il reste que des moyens importants sont mobilisés, aussi bien avec les titulaires de zone de remplacement qu'avec des postes de contractuel, qui nous permettent de répondre au pied levé à des absences imprévues.
S'agissant maintenant des enseignants spécialisés, nous ne supprimons pas les RASED. Nous n'avons pas décidé de supprimer totalement ce dispositif, nous avons décidé de le sectoriser, de le rendre plus complémentaire de ce qui se passe dans la classe.
Je rappelle que c'est dans la classe qu'on doit commencer la détection de la difficulté. C'est là toute la politique qui est la nôtre depuis 2008, que j'évoquais à l'instant : c'est le maître, c'est-à-dire celui qui est dans la classe, qui repère les difficultés de l'enfant, dès son plus jeune âge, et y apporte une remédiation, sous la forme de sa propre aide personnalisée – deux heures par semaine –, et, si c'est nécessaire, on fait appel à un enseignant spécialisé. Aujourd'hui, avec les RASED et les psychologues, il y a environ 12 000 enseignants spécialisés. Nous maintenons donc ce dispositif. Simplement, il est sectorisé pour que le maître puisse faire appel en cas de besoin à cette expertise supplémentaire.
Encore une fois, nous concentrons les moyens sur ce qui se passe dans la classe, avec une décision prise par le maître dans sa classe et une remédiation apportée par lui-même.